Anne LAVAL s’inspire de la matière. Elle y cherche la fragilité, l’explore, l’adopte. Laine d’acier, cheveux, plastiques brûlés voire même les résidus de son propre travail deviennent légers. Elle pose un regard compréhensif et poétique sur chacun de ces éléments. Parfois, elle assemble, dans un désordre très personnel, des matières par petits bouts, comme disséquées, créant ainsi un cabinet de curiosité. Avec tout ce qui est petit, griffé, brûlé, malmené, elle travaille à ouvrir, aérer, parvenant ainsi à créer une forme de mélancolie ponctuée de fantaisie joyeuse.
« En tissant ses fils d’acier suspendus comme des nuages / chrysalides, elle réinvente ses paysages familiers, elle en étire le temps pour le rendre immobile, en attente ». Sabine Puget
