Le miroir s’exprime.
La gravure est un monde, un monde à l’envers !
Il se multiplie…
C’est le miroir qui s’exprime.
Il se multiplie…
C’est le miroir qui s’exprime.
Texte
Je grave le linoleum, je l’ai trouvé sous mes pieds.
Je n’avais rien d’autre à me mettre sous la main.
Je grave, grave et m’emporte.
Je grave le rêve.
Je grave ce que la vie me révèle.
Je n’avais rien d’autre à me mettre sous la main.
Je grave, grave et m’emporte.
Je grave le rêve.
Je grave ce que la vie me révèle.
Texte
Sous la fraiseuse je glisse le « lino » j’espère bien le faire parler…
Une brèche s’ouvre dans laquelle le noir s’engouffre et accepte de souffrir plusieurs tonnes de pression.
Le « lino » va cracher, le papier va buvard, lire entre mes traits, secs et nerveux… mous et baveux…
Soulève les langes comme une jupe, une gravure transpire…
Le miroir parle, exulte…
Je ne tente pas une transposition de ma peinture mais un prolongement de mon univers, une autre palette.
Un autre monde.
Une brèche s’ouvre dans laquelle le noir s’engouffre et accepte de souffrir plusieurs tonnes de pression.
Le « lino » va cracher, le papier va buvard, lire entre mes traits, secs et nerveux… mous et baveux…
Soulève les langes comme une jupe, une gravure transpire…
Le miroir parle, exulte…
Je ne tente pas une transposition de ma peinture mais un prolongement de mon univers, une autre palette.
Un autre monde.
Texte
Emmanuelle RENARD
Texte
“Depuis vingt ans, Emmanuelle Renard nous émeut par la pratique de différentes techniques, et notamment par la gravure sur linoleum. Dans l’arène cauchemardesque du grand cirque de la vie, l’artiste semble déposer sa vision du monde sur un fil qui a son gré, se détend, se noue, emmenant ses êtres vers un déséquilibre permanent. Ces effigies aux morphologies excentriques, natives de traits nerveux, font face à des situations oniriques improbables, avec un certain étonnement, dont la finalité est évidente torture spirituelle. Tandis que les corps se déforment, tentent de contrer les épreuves quotidiennes, l’esprit tend à une autre solution. C’est toute une chorégraphie complexe, une violence sourde, qui s’étend devant nos yeux, une lutte indissociable, une tauromachie incessante de sentiments confrontés, ou l’éclat de la vie se trouve dissimulé derrière la souffrance. On ne peut rester intact devant ses créations qui provoquent malaise, où happe les regards vers des scènes convulsives ou l’humour noir est à l’honneur. «
Texte de Vanessa Stchogoleff
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