En art, il faut être toujours neuf, bon pied bon oeil, et pour y parvenir, je ne vois plus d’autre ressource que l’observation de la nature.
Ma voie se trace à mi-chemin entre abstraction et figuration, avec, toujours, la remise en cause de « la touche picturale » qu’on trouve peu dans mes peintures. Il s’y ajoute la tentative de trouver d’autres supports et outils, en dialectique avec mon sentiment des choses vues. Pour d’aucuns, cela ne suffit pas si on vise un renouvellement de l’art en profondeur. Sans doute, mais je ne peux faire autrement malgré mon profond désir de compter sur le terrain de la recherche en peinture. Je suis contrainte de poursuivre ce chemin. Il faut le défricher à chaque fois, rien n’est joué d’avance et là se niche la permanence de mon désir.
Mon besoin de réflexion s’ajoute à l’autre, inextinguible, peindre.
Raphaëlle Pia
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