Le travail du peintre Olivier Marty joue sur deux versants : d’un côté une pratique en plein air, en immersion directe dans le paysage, et de l’autre la recherche d’évocations picturales libres et abstraites dans son atelier d’Ivry-sur-Seine.
Les paysages-source sont très variés, selon les opportunités de voyage ou de résidence : villes, campagnes, banlieues, sites industriels… Les trajets en train ou en voiture, les marches d’approche font partie de la découverte. Une fois sur place, c’est d’abord une collecte de sensations et d’observations, au moyen de croquis très nombreux et rapides, de petites toiles, de photographies et des vidéos. Dans un second temps le geste du dessin ralentit pour être plus précis, ou au contraire accélère jusqu’à trouver une épure radicale.
A l’atelier les toiles et les papiers prennent petit à petit leur autonomie. Ils cherchent en priorité à faire exister une sensation d’espace. Cela peut se faire par un retrait de la couleur au profit du blanc ; ou, au contraire, par des accumulations d’interventions colorées jusqu’à saturation de la surface. Mais il y a toujours une tension entre le plein et le vide, et un jeu avec les bords pour faire deviner des hors-champs ; une recherche de rythme, de structure souple, de musicalité. Une respiration, qui au final renvoie à celle des paysages qui avaient été initialement parcourus.