Jean-Pierre Pincemin est né en 1944 à Paris et décède en 2005 à Arcueil.
Autodidacte, il va se consacrer à la peinture, sculpture et à la gravure autour de 1966. Figure importante du mouvement « support-surface » qu’il rejoint en 1971, il abandonne le pinceau et explore différents matériaux.
A partir de 1986, il modifie sa façon de peindre et sa conception de l’espace en réalisant des sculptures monochromes à l’aide de morceaux de bois. Ce tournant va aussi se faire sentir dans son travail de graveur, avant de finir pour les dernières gravures, par des empreintes. Son œuvre est souvent qualifiée d’une des plus grandes et « surprenantes » de sa génération. C’est une “œuvre ouverte” : elle mêle librement les tons et les genres, elle est réflexive et matérialiste, créative et critique. Car elle se moque du style unique, de la signature, recherche les ruptures. Elle convoque la tradition de la peinture dans son ensemble sans didactisme, récrit à chaque nouvel ouvrage sa propre histoire, dans une réflexion toujours renouvelée sur le lieu pictural, ses limites, qui se dessinent sur la toile.