Né à Buenos Aires en 1956, il vit et travaille à Paris depuis 1981 où il obtient le diplôme de sculpture à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts.
Des personnages de bois sculpté et peint se confrontent, à armes égales, avec le témoignage paradoxal de leur passé immobile restitué par le pléonasme évocateur du noir et blanc de la photo.
La symétrie équivoque révèle les tensions des dialogues, des ambiguïtés et des confrontations. Ainsi la double et réciproque présence de l’image nous renvoie à ces labyrinthes borgesiens, dans lesquels l’identité se dilue imperceptiblement en illusion.
Ce texte de Ludovico Fasulo décrit ainsi les sculptures que Leandro Berra nomme « L’autre, le même ».
En photographie, l’artiste a aussi confronté l’autoportrait et son image supposée réelle.
En utilisant un programme destiné à la réalisation de portraits robots (reconnu comme le plus performant par de nombreuses polices du monde), Léandro Berra demande au modèle de composer son propre portrait (sans l’aide d’un tiers, d’une photo, ou d’un miroir).Par la suite il prend le modèle en photo et nous présente la confrontation des deux images.
Il met ainsi en évidence la difficulté que chacun a à reconstituer un portrait robot tout autant que celle de se représenter soi-même.
Son travail de sculpteur et photographe ont été présenté par de nombreuse galeries dans plusieurs pays d’Europe, d’Amérique Latine et d’Amérique du Nord.
Invité à l’automne denier au Festival International de la Photo de Montréal, il a exposé également aux Rencontres Internationales de la Photo d’Arles, à la Maison de l’Amérique Latine à Paris…
Son talent de sculpteur ayant été remarqué par les Monuments Historiques, plusieurs restaurations et reconstructions lui ont été confiées, en autre la reconstitutions des monumentales statuts de la cathédrale de Reims.
Univer lui a consacré, en partenariat avec « La Maison de l’Amérique Latine », une grande exposition de son travail de sculpteur en 2013. Plusieurs de ses pièces sont présentés en permanence dans la galerie.
Textes de Jorge Luis Borges, Jacques Meunier et Ludovico Fasulo LEANDRO BERRA