Le travail d’Annie Lacour est imprégné de son environnement. Pour ses expositions précédentes, elle avait vécu la basse-cour pour en présenter ses habitants, poules, coqs, canards… avec autant d’humanité que son travail autour de la nature morte, et des pots et pichets de la cuisine. Elle parvient à transposer tout cela en sculpture, avec des plaques de fer tordues, froissées, étirées et avec ses dessins à l’encre, aux formes simplifiés jusqu’à ne contenir plus que l’expression.
Pour cette nouvelle exposition, l’atmosphère est tendue. La route est son sujet, elle l’a sculptée, étirant les fers à l’extrême tout en esquissant des volumes, bâtiments ou recoins. Les dessins présentent des humains ou plutôt leurs formes, silhouettes ou ombres. Ils sont en route vers nulle part, sans doute. Annie Lacour parvient à dégager de cette désespérance, autant de force que de tendresse.
Télécharger le texte « Sur la route » d’Itzhak Goldberg
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