Marinette CUECO | 2023 / 2024

Jusqu'au samedi 13 janvier 2024

En 2019, elle écrivait pour Herbailles, « Petits herbiers de circonstance », dédié aux Pétales de consolation :

 

« La « porte noire » s’est refermée.

Ni les mots, ni les rires, 

ni les soins amoureux n’ont pu la retenir.

Les herbes, les odorantes, les vivaces, 

les mellifères, les tubéreuses, les bariolées 

tentent de la dissimuler.

Restent les fleurs, les pleurs. »

 

Marinette Cueco voulait placer l’exposition sous le signe de l’écriture. Elle avait choisi chaque thématique et chaque œuvre, et construit sa scénographie autour des textes et livres.

Elle était là pour tout orchestrer début septembre, puis nous a quitté en octobre, nous laissant son dernier travail. La grande exposition montrait les herbiers, nous l’avons complétée avec les entrelacs et ardoises qui composaient la majeure partie de son œuvre.

Pour les éditions Tarabuste, elle avait répondu au texte de Pierre Bergounioux qui évoquaient les terres pauvres en choisissant les plantes qui y poussaient, celles qui résistent quand tout se meurt. Les frêles, prêles, fougères, mousses et lichens ont illustré l’ouvrage Ne se perd ni ne meurt. Elle a confié les pétales de consolation pour un leporello et Françoise Clédat s’en est inspiré pour le texte de A fleurs de peau.

Elle a plongé dans le passé, il fallait tout montrer, les livres d’artistes, les leporellos des saisons, les plantes médicinales.

Il lui fallait les vitrines pour chaque ouvrage, une très grande, qui contiendrait les 11 éditions « d’herbailles », et qui montrerait les herbiers originaux. Tant d’auteurs ont accompagnés ces textes, Henri Cueco, … Et pour les derniers, ses deux enfants, Pablo et David.

Jusqu’au dernier jour elle a travaillé dans un foisonnement de couleur avec les roses rouges et celles « rouillées », les hibiscus, les althéas, orchidées….

Elle a ainsi présenté l’histoire des herbiers, et, comme à chaque exposition, elle voulait créer une nouvelle forme, une nouvelle œuvre. « Les grandes feuilles », série devenue inachevée, marquent l’entrée de l’exposition.