Depuis toujours Jean-François Baudé excelle dans le monotype. Il parvient à donner l’impression de matière, jouant sur les noirs les plus denses, les réserves, les effacements, à coup de pinceaux, de chiffon, marquant, estampant, expérimentant.
Pour cette nouvelle exposition l’introduction du lumineux cobalt aux bleus les plus profonds, outremer, indigo, Prusse, laissent poindre des bruns, des gris. Le paysage est toujours présent, mais il est réduit à l’essentiel, les grandes lignes des montagnes, les contrastes imposées par le ciel, les ombres, la topologie. Les détails ont disparu et le paysage ainsi en appelle au calme et à l’apaisement.
A côté des paysages, l’artiste tente de nouvelles formes, plus géométriques, éloignées de la figuration. On sent une expérimentation qui elle aussi tend à aller vers une simplification extrème, laissant au spectateur la possibilité d’y trouver sens.
La galerie présente les œuvres de l’artiste pour la troisième fois.